mercredi 14 mai 2014

Bhaktapur, Nagarkot, le retour au village, et la folklorique arrivée en Inde

Bonjour tout le monde! Apres nos 6 mois de voyage fetes au Nepal, nous celebrons le passage de notre dixieme frontiere! Nous voila arrive a Manali, petite ville merveilleuse perchee dans les montagnes au nord ouest de l'Inde. Quittant a regret le Nepal, nous avons passe ces derniers jours a nous balancer entre la tristesse du depart et l'excitation de l'arrivee (l'eternel recommencement! Cette fois ci c'etait quand meme special...).

Nos dernieres semaines nepalaises ont ete riches, parfois geniales, parfois moins...

Apres notre retour a Kathmandu, nous avons donc fait nos demandes de visas indiens, et avons profite de l'attente pour travailler la presentation du blog et lui donner une apparence un peu plus correcte (c'est que nous atteignons les 5000 vues!), pour enfin aller visiter la formidable cite historique de Bhaktapur, et pour organiser notre gestion de la cagnotte (ce dernier point nous a bien fait chauffer les neurones... Aider correctement, c'est un sacre boulot!). Nous avons enfin rejoint Sarangkot, pour y passer deux jours formidables, avant de nous lancer dans un periple fracassant qui nous a conduit a Manali, ou nous coulons quelques jours calmes et frais. Oui, des notre arrivee en Inde, nous sommes alles directement nous carapater dans les montagnes! Avant ca, nous avons quand meme mis un orteil dans le bain de l'inde central, et il est brulant...

Resume de notre depart d'un pays dans lequel nous avons laisse une part de nous meme, et de notre arrive en Inde, ce grand sous continent que nous attendons depuis longtemps pour sa capacite a vous retourner l'esprit comme aucun autre endroit sur la planete. Nous avons egalement redige un compte rendu detaille de la cagnotte rassemblee grace a vous (beaucoup plus importante que ce que nous esperions, merci merci merci!). Bonne lecture!


Visas indiens, Bhaktapur, Nagarkot

La place Taumadhi

Nous voila donc de retour a Kathmandu. De l'eau a coule sous les ponts depuis la derniere fois, 2 mois plus tot. 3 semaines a se faire exploser les retines et les cuisses autour de l'Annapurna, le repos a Pokhara, 3 semaines de reve dans notre petit village de Sarangkot...

Le retour dans la capitale, nous l'avons deja dit, est plutot brutal et agite. Nous mettons a profit le temps dont nous disposons pour demander une nouvelle expansion de visa (la derniere, cette fois c'est sur!), et bosser sur le blog. Une mission de taille nous attend, la demande de nos visas pour l'Inde! Mais nous nous retrouvons vendredi, et l'ambassade est fermee samedi et dimanche. Pas grand chose a faire en attendant la fin du week end et l'ouverture de l'ambassade indienne... Nous nous plongeons donc dans les bidouilles du blog, lui donnant un air un peu plus pro comme vous pouvez le constater! Il s'avere que Kathmandu nous porte un peu sur le systeme, nous sommes presses de decoller de l'agitation de la metropole. Apres avoir depose nos demandes, nous voulons rejoindre la ville historique de Bhaktapur, a 20 km de Kathmandu, dont tout le monde nous a si souvent parle, avant de vadrouiller un jour ou deux dans la vallee de Kathmandu, avec la tente et les guibolles. Les explorations dans la jungle nous manquent, et nous reperons le village de Nagarkot sur une carte, situe juste a cote d'une reserve naturelle qui apparement permet de profiter de points de vue magnifiques. Allechant!

Lundi, 9h petante, nous voila devant l'ambassade. Nous y trouvons deja pas mal de monde qui attend. Pour la procedure, c'est comme partout : on prend un ticket avec un numero... Et on glandouille. Nous sommes 78 eme... Pendant l'attente, nous rencontrons Marion, francaise au Nepal depuis 5 mois, qui est donc arrivee au terme des 150 jours par an autorises dans le pays. La bonne entente est instantanee, et lorsqu'elle nous annonce qu'il faut se pointer a l'ambassade avec les roupies necessaires au visa des la premiere visite, que nous n'avons pas, et que de son cote il lui manque la photo d'identite, nous partons tous les trois vers Thamel, pour revenir 1h plus tard avec nos dossiers complets. Notre tour venu, les choses se font relativement vite : depot du dossier, reglement, invitation a revenir 5 jours plus tard pour deposer nos passeports. Notre amie a moins de chance : ses photos ne sont pas a la bonne taille, et elle n'a pas mentionne tout ses prenoms sur la declaration en ligne prealable... Baste. Nous mettons les voiles, pour rejoindre une de ses amis avant d'aller manger un morceau et de passer l'apres midi a papoter. Le soir venu, nous sommes impatients de quitter la ville pour Bhaktapur et la vallee de Kathmandu. Parce que decidement, enchainer des heures sur un pc, des trajets dans les rues polluees et bordeliques au possible, et des demarches administratives interminables, ce n'est pas notre tasse de tchia! Heureusement qu'il y a eu les rencontres. Et l'Inde qui approche a grands pas, qui nous titille de plus en plus, que nous avons hate de rejoindre.

Au matin, tout fretillant, nous bouclons les sacs et mettons le cap sur le terminal de bus. Comme pour Patan la derniere fois (que c'est loin!), de loin ca ressemble a un bazar sans nom, mais en quelques demandes d'infos nous sommes aiguilles vers le bon bus. En milieu de matinee, nous voila a Bhaktapur, devant les portes de la vieille cite. C'est que nous attendons ca depuis un moment, depuis notre derniere visite dans le coin, et...QUOI? 14 dollars l'entree?!!! Le prix nous decroche la machoire. Deux fois plus cher que le Taj Mahal a Agra. Nous allons devorer un petit Chowmine dans une gargotte proche histoire de reflechir.

La place Dattatraya
En vain. Nous essayons de contourner l'entree principale, mais on nous tombe dessus pour nous demander nos billets. Nous voila assis, ne sachant pas trop quoi faire. Et oui, nous faisons attention a toutes nos depenses, dans tous les domaines, excepte en ce qui concerne les visites. Nous n'oublions jamais que nous ne reviendrons peut etre pas, et que quitte a etre la, autant profiter sans regarder a la depense des visites qui font partie integrante de la decouverte d'un pays. Mais la, pour la premiere fois, nous sommes indecis. 28 dollars pour 2. 3000 roupies. Pour nous, c'est une somme faramineuse.

Le temple Dattatraya, plus vieux de la ville
Avec 3000 roupies, nous mangeons pendant 10 jours, ou nous pouvons nous payer une semaine de chambre. Finalement, apres 30 minutes d'intense reflexion, nous decidons d'ecorcher vif nos comptes en banque et penetrons dans la cite. Il faut dire ce qui est, la visite est formidable. La vieille ville est un veritable musee a ciel ouvert, entre les temples, les stupas, les batiments aux fenetres sculptees, les places plus impressionnantes les unes que les autres. Nous passons plusieurs heures a explorer le coin, emprunt d'une atmosphere formidable.


Durant nos vadrouilles, nous discutons avec pas mal de nepalais, deglingant a nouveau quelques idees recues sur la France et l'Europe (non, tu ne peux pas mettre 500 euros de cote tous les mois quand tu en gagne 1000 en travaillant au black. Non, tu ne peux pas avoir de permis de sejour permanent en Europe apres un mois. Non, n'essaies pas de l'obtenir en payant un backshich aux policiers. Non, la vie de travailleur emmigre sans papier en France n'est pas une belle vie...). Sur le Durbar Square, quelques marmots viennent nous demander des friandises, avant de se mettre a gueuler aupres de tout le voisinage, quand nous repondons en nepali, ''Ouniarou nepali bol tcha!'' (ils parlent nepali!). Nous passerons un bon moment entoures de ptios souriants et curieux qui veulent tout savoir sur nos gros sacs. Apres un petit creneau sur la place de la poterie, nous mettons les voiles pour embarquer en bus a destination de Nagarkot.















La place Durbar











Le temple Nyatapola







 
Le temple Bhairabnath 

La place de la poterie

Le temple Wakupati Narayan
La fenetre Paon











Nous voila secoue dans tous les sens (qu’est ce qu’on aime les bus nepalais!), pour arriver dans le petit village de Nagarkot, au nord de la reserve, alors que le Soleil commence a decliner. Nous prevoyons pour demain de suivre la route qui descend au sud a travers la jungle, pour atteindre un point de vue apparament fameux. Pour l’heure, nous sortons du village par le nord, en suivant un sentier qui s’enfonce dans la jungle. La vague de calme qui nous submerge alors est absolument delectable. Le vent, les oiseaux, de la verdure, melange, aux 1400m d’altitude ou nous sommes, entre des sapins et de la vegetation tropicale… Punaise que ca fait du bien! Nous marchons quelques minutes avant de quitter le sentier pour grimper un peu a travers les arbres et nous trouver une terrasse couverte d’un tapis d’epines au milieu des bambous. Nous ressortons avec plaisir la tentounette, ca faisait longtemps.

Au reveil, nous flanons, et profitons du cadre pour se vautrer et bouquiner un peu. Rien ne presse, le point de vue est a une ou deux heures de marche. En fin de matinee, nous rejoignons le village, grignotons un morceau, avant de suivre la route vers le sud, penetrant bientôt dans la reserve. La jungle est belle, c’est indeniable, mais grosse deconfiture : la route que nous suivons est bordee d’une suite ininterrompue de camps militaires… Flute. Nous sommes entoures de barbeles sur tout le trajet, et bien sur ca pete un peu l’ambiance nature… 

Decu, nous continuons en reflechissant sur notre coin camping pour ce soir. En pleine zone militaire, le camping sauvage doit poser probleme, meme au Nepal. Nous atteignons bientôt le point de vue, qui est cense offrir une vue formidable sur la chaine Himalayenne, pour nous apercevoir que notre malediction des panoramas ne nous a pas quitte… Il y a de la brume partout, nous ne voyons que les quelques collines environnantes. C’est rageant, au dessus le ciel est bleu, mais autour on y voit comme a travers une pelle. 

Pour couronner le tout, les escadrons de rangers se livrent tout l’apres midi a des exercices dans la jungle. Aux rafales de mitrailleuses succedent de violentes explosions qui resonnent dans la foret. Oui c’est special. Nous decidons de retourner au village pour retrouver notre coin de la veille, malheureusement la nuit commence a tomber. Heureusement, sur le trajet, nous denichons un replat herbeux parmis les arbres, surplombe de mats de priere et de dizaines de drapeaux qui claquent au vent, et y etablissons le campement. A nouveau, le calme reigne, c’est bien, mais on ne peut pas dire que notre escapade sauvage soit une franche reussite… Demain, retour a Kathmandu.













Oui, un detail chiffonne...

Au matin, nous avons tot fait de rejoindre le village et d’embarquer dans un bus pour Bhaktapur, puis pour Kathmandu. Nous reglons deux-trois affaires, avant de rejoindre notre piaule.

Le jour suivant, vendredi, nous arrivons a la premiere heure a l’ambassade indienne. Une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne, c’est que nous avons obtenu 6 mois de visa! 6 mois disponibles pour explorer cette Inde complexe et mysterieuse, nous sommes ravis. La mauvaise, c’est que les passeports ne nous serons rendus que le prochain jour ouvre, c'est-à-dire lundi… Nooon… Encore deux jours a attendre… Et nous allons rater le festival organise par Ram au village pour inaugurer le temple dont nous avons terrasse les fondations...

Prenant notre mal en patience, nous preparons notre sortie du pays. Apres etre alle faire nos adieux a Sarangkot, nous voulons rejoindre Tansen, endroit repute desert et magnifique, puis Lumbini, lieu de naissance de Bouddha, avant de continuer vers le sud pour passer en Inde. Ce programme n'est absolument pas definitif, et risque de se heurter a un leger probleme : nous recuperons nos visas indiens le 5 au soir, et nos extension nepalaises se terminent le 8... Et l'Inde... Ce pays dont on nous a tant parle, en bien, en mal, les deux en meme temps. C’est bon, nous voulons y aller, ce n’est plus qu’une question de jours!

Le week end passe lentement, entre cyber, soiree avec les amis, et preparation de la suite des evenements. Nous commencons a ne plus tenir en place... Kathmandu nous fatigue, nous sommes impatients de quitter la ville, nous sommes impatients de rejoindre l'Inde et ses merveilles. Comme d'habitude, nous n'avons pas vraiment de plan d'action pour sortir du Nepal, et nous ne sommes sur que d'une chose : nous resterons dans les montagnes au nord ouest du pays un petit moment une fois arrive en Inde, histoire de profiter encore un peu du calme et de la fraicheur. Des noms nous tournent dans la tete : Shimla, Manali, Armitsar... Ces villes des piemonts de l'Himalaya dont nous avons tant entendu parler, sur lesquelles nous avons tant lu. Le calme, le panorama saisissant, les vestiges de l'empire des Indes... 

Mais nous n'y sommes pas encore. Lundi arrive enfin, et nous profitons de notre derniere journee dans la capitale pour rejoindre l'est de la ville afin d'aller faire nos adieux a Gita et a sa famille dans les bidonvilles (souvenez vous, lors de notre premiere semaine a Kathmandu... Que c'est loin... Mais d'un autre cote que c'est passe vite!). Apres une tentative bien foireuse d'utilisation des transports en commun (visiblement nous connaissons mieux la ville que les chauffeurs de bus!), nous rejoignons a pied le quartier. Sur place, on nous apprend que Gita est en Inde, au Rajasthan. C'est son frere qui nous recoit, bien au fait de l'aide que nous avions apporte a sa famille lors de notre derniere visite, et nous sirotons un the avant de remercier tout le monde pour le fantastique accueil dont nous avons profite ici. Un jour les amis, un jour... Le soir venu, nous retournons a l'ambassade des Indes, et recuperons nos passeport. Ouiiii! Visas indiens dans la poche! Nous avons la clef, ca y'est, enfin!



Retour a Sarangkot

Le lendemain, nous sommes ravis de nous lever a la premiere heure et de boucler nos sacs. Terminee la glandouille, nous voila parti pour plusieurs jours d'action, de periple et de mouvement quotidien, qui devraient nous conduire du Nepal en Inde. Le petit frisson electrique du depart et de la non-planification fait son retour pour notre plus grand bonheur. On repart en chasse! Demeure quand meme au fond de nos coeur la tristesse de quitter le Nepal.

Nous rejoignons le terminal et embarquons pour Pokhara. Comme a l'accoutume, le voyage est un joyeux bazar, dans un decors de jungle enchanteur dont nous ne nous lassons decidement pas. Les pauses se succedent, la chaleur est ecrasante (ca commence... Et ca promet : nous avons vu que dans le nord de l'Inde reigne par endroit une temperature frisant les 50 degres...), et nous mettons pres de 8h a rejoindre notre destination... Trop tard pour aller des ce soir a Sarangkot, la nuit tombe, il se met a pleuvoir et nous sautons dans le premier bus a destination de Damside afin de retourner dans notre petite lodge au mignon jardin, apres avoir achete cahiers et feutres. 


Et nous enchainons : des le leve du Soleil, nous prenons le bus pour la sortie de la ville, avant de negocier un taxi pour les hauteurs. Sous un soleil de plomb, nous descendons ensuite a travers la jungle pour rejoindre le village. Nous comptons partir des demain, date de fin de nos visas nepalais, pour nous rendre... Nous verrons. Nous comptons sur nos amis pour nous aiguiller. Differentes solutions s'offrent a nous : le chemin passant par Tansen et Lumbini evoque plus haut nous ferait entrer en Inde du cote de Varanasi, par 50 degres, avec des visas probablement perimes (mais ca ne pose pas de problemes, il faut juste payer 3 dollars par jours de retard et par personne. C'est la fete le Nepal!), d'ou nous tenterions de rejoindre le Panjab ou le Ladak. Sinon, nous tracons notre route pour quitter le Nepal par la frontiere ouest et arriver directement au pied des montagnes. 

Pour l'heure, nous voila de retour au village, heureux mais tristes, pour moins de 24h, avec nos cadeaux en poche et la cagnotte rassemblee grace a vous. Et nous nous serons bien fait chauffer la cervelle avec cette histoire... Et oui, nous ne pensions pas recuperer autant, et utiliser au mieux la somme ne fut pas une mince affaire. Combien donner, a qui, trouver un but concret et durable a long terme... Nous y avons reflechit pendant des heures, parfois a s'en arracher les cheveux. Vous nous avez mis une sacree responsabilite sur les epaules, mine de rien c'est un boulot consequent que d'avoir a gerer 221 euros de don! Nous avons essaye, avec succes pensons nous, d'organiser au mieux tout ca. Nous y reviendrons.

Moins de 24h pour dire au revoir, pour rendre visite a tout le monde, ca fait court! Nous passons voir Arka, qui nous avait accueillit chez lui durant la troisieme semaine de notre sejour. Il nous emmene jeter un oeil au temple, a present termine, dont nous avons creuse les fondations. Avec ces histoires d'ambassade, nous avons malheureusement rate le festival. Le resultat est superbe : un autel est erige, avec autour, sur le reste du terrain, de quoi accueillir les nombreuses personnes qui ont participe aux festivites. 
Le festival d'inauguration a ete apparement un franc succes, plusieurs centaines de personnes se sont deplacees pour les rejouissances qui ont dure plusieurs jours. Ram, notre patron d'un jour a l'origine du projet, est absolument comble par sa reussite. Il deplore par contre que nos visas indiens aient mis aussi longtemps a arriver, apparement nous etions les grands absents du festival, et beaucoup d'invites tenaient a nous remercier personnellement pour notre travail et attendaient impatiemment de faire notre connaissance. Nous passons ensuite chez Hom, mais il est absent. Nous passerons l'apres midi avec sa femme et ses parents, et travaillons une derniere fois dans les champs, a ramasser des pousses de mais (ca grandit vite le mais!). Le soir venu, nous retournons diner chez Arka, et remettons nos presents aux pitchounes, avant de retourner chez Hom, qui vient juste de rentrer, pour passer une derniere soiree pleine de rires et de chaleur, et remettre nos cadeaux.


La cagnotte

Alors, comment avons nous organise tout ceci? Comme nous l'avons dit plus haut, penser pratique et a long terme a ete tres difficile. Nous voulions utiliser la cagnotte de maniere resonnee et responsable, eviter les aides pour la forme, et nous assurer de la maniere dont allait etre utilisee la grosse enveloppe que nous avons rassemble grace a votre generosite, qui represente tout de meme 3 mois de salaire moyen nepalais (nos amis, fermiers, vivent bien sur avec une somme mensuelle bieeen inferieur a cette moyenne!)! Les objectifs etaient les suivants : aider les familles de Hom et d'Arka, dont nous connaissions les besoins, pour l'ecole, le materiel, et les projets a long termes. Il etait hors de question de distribuer simplement la cagnotte a tout le village, procede vide de sens et inutile. Nous avons resonne suivant la fameux dicton : ''donne un poisson a un homme, il mange un jour, donne lui une canne a peche, il mange toute sa vie''. Au final, nous avons utilise 161 euros sur les 221 rassembles au lundi 5 mai. Nous reviendrons sur le devenir du reste plus tard.

Concretement :
-100 euros (13000 roupies nepalaises au taux du jour ou nous avons retire) sont revenue a Hom, avec trois objectifs : cette somme tombait a point, avec ses deux fils a present a l'ecole, il ne savait plus quoi faire financierement. Grace a vous, le probleme de l'ecole est regle pour l'annee pour ses deux enfants. Pas vraiment du tres long terme me direz vous, mais durant cette annee une autre partie du pecule, ajoute a l'argent economise pour l'ecole, va lui servir a terminer la construction de sa green house. Grace a elle, notre ami pourra acueillir 6 personnes supplementaire, en woofing ou a la maniere d'une guest house familiale. Cet investissement, couplee aux efforts de communication de Hom, devrait mettre la famille a l'abris du besoin definitivement. Le reste de l'enveloppe servira a la mere et a la grand mere de Bisnu, s'occupant seules de leur ferme, pour embaucher des extras et souffler un peu. Au tarif des employes dans les champs, elles ont de quoi faire! 

-Le probleme d'Arka etait surtout de payer l'ecole pour ses deux filles cette annee. L'une de ses amies, habitant en belgique et amoureuse de ses filles, doit normalement apporter une aide consequente l'annee prochaine, et en tenant compte du fait que la famille possede deja un tea shop, nous voulions donne le necessaire pour que les pitchounes soient scolarisees jusque la. Partant de la, nous avons offert 46 euros (6000 RN) a lui et a sa femme, pour payer l'ecole cette annee. 

-Et le reste? 15 euros (2000 RN) ont servi a acheter des cahiers et des feutres (c'est une sacree galere de trouver des stylos dans ce pays! Nous avons finalement donner les notres...) pour la majeur partie des enfants du coin, ainsi que quelques fruits et du chocolat (petit plaisir pour pas cher!) et l'autre partie, 60 euros... Et bien du coup nous l'avons toujours. Comme nous l'avons dit, nous ne voulions pas donner histoire de donner, cela aurait ete insense et inutile sur le long terme. Nous avons bien demande a droite a gauche si nous pouvions participer financierement a un projet utile a toute la communaute, mais ce genre de projet est hors de notre portee. Ils existent cependant, mais le temps et l'argent qu'ils necessitent sont d'un calibre d'une autre categorie. Par exemple, amener l'eau de la source situee 200m plus bas pour que les familles puissent chacune beneficier individuellement d'eau courante couterait dans les 5000 dollars... Nous sommes pour le moment trop petit pour ca! Au final, nous avons decide de garder les 60 euros restant pour plus tard, au chaud, plutot que de les donner inconsiderement. Nous allons encore en traverser des pays, dont beaucoup comptent parmis les plus pauvres du globe, et il ne fait aucun doute que l'occasion de donner un petit coup de pouce se presentera de nouveau a l'avenir. Nous ne pouvons pas dire quand ou comment, nous pouvons juste promettre d'agir comme nous l'avons fait cette fois : attendre l'occasion, le projet, la personne de confiance, bref, attendre l'opportunite d'utiliser le plus efficacement et le plus durablement possible le cadeau que vous avez fait.

Ce cadeau a apporte des sourires, des rires, de l'espoir. Nous avons ete pour vous les temoins des manifestations de joie qu'il a provoque. De notre part, merci du fond du coeur. De la part de nos amis au village, je cite : ''Merci pour tout, dites a vos familles et a vos amis qu'ils seront accueillis comme des membres de la famille si ils viennent nous rendre visite. Dites leur qu'ils peuvent a present dire qu'ils ont une maison et des amis qui les attendent au Nepal.''. Qu'ajouter de plus?





























Nos derniers instants dans le village sont emplis de bonheur et de nostalgie. La gestion de la cagnotte a ete eprouvante pour nous, et nous ne sommes pas mecontent d’en avoir termine. Le resultat vaut bien toutes les peines du monde!


De Pokhara a Manali. Feri betaola Nepal, Namaste India!

Banbassa... Nous sommes en Iiinde!

Nous dormons chez Hom, et au matin nous passons dire au revoir a tout le monde, glanant quelques infos au passage. Nos deux solutions se confirment : sortir du pays par le sud, via Tansen et Lumbini, ou par l’ouest. Cette derniere solution serait la plus economique et la plus rapide, mais nous ne voulons pas partir! On nous dit de faire attention a nous, d’etre prudent. Arka ne s’en fait pas : d’apres lui, a present que nous avons terrasse les fondations du temple gratuitement pendant deux jours, nous beneficions de la benediction des 21 millions de divinites hindoues, notre karma est au beau fixe et il ne peut rien nous arriver (ne vous en faites pas, nous continuerons a faire attention quand meme!)! Nous descendons finalement a pied a Pokhara escorte par Hom, attrapons un bus pour le terminal et… et l’heure arrive de prendre une decision. L’Inde nous appelle de toute ses forces, nous voulons bouger, et un bus qui rejoint la frontiere ouest part dans quelques minutes. Qu’il en soit ainsi. Dommage pour Lumbini et Tansen, mais l’heure est venue. Deux mois et demi que nous sommes dans le pays, deux mois et demi formidables, mais un sacre bout de temps quand meme. Nous serrons Hom dans nos bras, et embarquons le Coeur gros.

Cales sur nos siege, dans la fournaise, nous suons tout en prenant conscience de ce qui nous attend : rejoindre la frontiere par l’ouest implique de passer 18h dans le bus. Nous voulons ensuite ralier Shimla, dans les montagnes, puis Manali… Nous prevoyons donc une sacree dose de transport dans les jours qui viennent… Et nous ne savons pas encore a quelle point ca va etre effectivement intense!



Nous quittons Pokhara a 13h. Rien de bien folichon a raconter, c’est plus interessant a vivre… Le premier pneu creve 2h plus tard, tandis que nous traversons un decors sublime. Le reste du trajet est bourrin au possible : les routes sont dans un etat lamentable, nous decollons de nos sieges toutes les 3 secondes, projetes dans les airs par les cahots de la route. Les rabatteurs du bus le remplissent a craquer, certaines personnes se retrouvent assises dans la range central ou debout. Avec la chaleur torride qui reigne, c’est special. Les pauses sont nombreuses, et heureusement!

A la tombee de la nuit, le voyage prend une tournure vraiment folklorique : il n’y a qu’un seul chauffeur pour 18h de route (oui, c’est dangereux, mais c’est ca ou ne pas quitter le pays, tous les bus fonctionnant de la meme facon!), et nous savons qu’il est courant pour les chauffeurs de passer de la musique pour ne pas s’endormir. Mais alors la… A 22h, se met a rugir dans notre bus bonde et remuant une stridente musique nepalaise. Flute et voix suraigues saturent les hauts parleurs de toute la cabine. Le stade du ‘’trop fort’’ est depasse, et nous essayons de sauver nos tympans. Passe minuit, la fatigue aidant, cela devient insupportable, cela rend fou.
Les cahots, la musique qui hurle, il est impossible de fermer l’oeil. Il devient difficile de prendre notre mal en patience, et pour la premiere fois j’eprouve une furieuse envie de gifler tous les nepalais du bus pour leur impassibilite. Punaise, il y a des milliers d’autres facons de proceder, mais non, quand on regarde les gens, il parait tout a fait normal de supporter cette ignoble torture. Torture qui dure donc de 22h a 6h du matin, sans interruption (12 petits mots sur une ligne, mais vous ne pouvez pas imaginer ce que c'est en vrai...). Au lever du soleil, le chauffeur coupe la musique, nos cerveaux lobotomises ont arrete de fonctionner et nous n'avons pas dormi.

dernier coucher de soleil nepalais...
Notre encephalogramme doit etre proche de celui d'un poireau,et lorsque nous debarquons a 10h a Mahendranagar, nous faisons a peine attention a la dizaine de rabatteurs qui nous sautent dessus pour nous emmener a la frontiere... Du moins dans un premier temps, apres quoi nous les envoyons bouler sans menagement. Inutile de dire que nous ne sommes vraiiiment pas d'humeur!



notre premier visiteur indien
Nous apprenons que la frontiere ouvre a midi, et avec un groupe d'israeliens rencontres dans le bus, nous convenons de nous retrouver a 11h30 pour faire le trajet en commun, avant d'aller se manger un dernier dal bath dans un troquet. A 11h30, point d'israeliens, nous attendons 10 minutes avant d'embarquer dans une caleche (les bus ne vont pas a la frontiere). Nous atteignons le poste frontiere nepalais tout frissonant. Ca y'est, nous allons quitter le Nepal, ce Nepal qui nous aura tant retourne dans tous les sens, ou nous aurons vecu tant de choses incroyables. Le sympathique douanier nous fait cadeau de notre jour de retard sur les visas, et nous poursuivons notre balade en caleche quelques dizaines de minutes, la tete pleine de souvenirs et d'attentes. Qu'est ce qu'on aime ces moments!Le passage de la frontiere indienne prend quelques minutes, c'est sans doute le plus rapide que nous ayons eu a affronter. Et nous voila franchissant le pont qui separe les deux pays, au milieu duquel flotte le drapeau vert, blanc et safran. Nous sommes en Inde! Entre la fatigue, la tristesse de quitter ce cher Nepal, et la joie d'arriver en Inde, nos esprit s'egarent. Nous descendons, terrasses de fatigue, dans la premiere ville apres la frontiere, Banbassa. La chaleur est fracassante, plus de 40 degres a 14h. Fin de la course pour aujourd'hui, nous trouvons une guest house et nous ecroulons, apres 30 heures de voyage ininterrompues sans dormir... Punaise nous sommes en Inde!

Le lendemain, nous ne prenons pas le temps de souffler. Au programme : rejoindre Shimla, puis Manali. A 14h nous embarquons dans le bus. 18h de trajet en perspective... Mais nous essayons de ne pas trop penser. Nos esprits sont fixes sur Shimla et la pause qui nous y attend. Et pour ajouter du piment a tout ca, il s'avere que nous embarquons un peu tard, les meilleurs places assises sont deja prises... Nous voila sur la banquette pres du chauffeur, face au pare-brise (ca va bien se passer...). Au moins nous aurons un peu de place pour dormir!

Mis a part le fait que la conduite nerveuse du chauffeur transforme le bus en montagne russe (et dire que nous trouvions qu'au Nepal ca conduisait violemment...), et malgre la chaleur, l'apres midi se passe plutot bien. Nos compagnons de voyage, pour la plupart nepalais, s'averent bien sympa, les pauses sont a nouveau nombreuses et voient les passagers acheter toute la nourriture possible systematiquement! Les 2 chauffeurs se relaient toutes les 8h, et prennent la peine de venir nous trouver pour nous informer, qui du depart proche, qui de l'emplacement des toilettes, ca fait plaisir!

Ce qui fait moins plaisir, c'est lorsque nous apprenons que notre banquette fait office de lit pour les chauffeurs. Nous voila obliges de nous tasser sur une place minuscule, dos aux vitre, contre le pare-brise. Nous n'essayons meme pas de dormir, et profitons d'etre en premiere ligne pour admirer les particularites de la conduite indienne de nuit...

Nous atteignons le terminal de Shimla vers 9h, apres une magnifique grimpette dans les montagnes au milieu des sapins (et il fait frais!). Les hameaux que nous traversons comportent une pelletee de palace et d'etablissements luxueux, et nous commencons a craindre de ne pas trouver de point de chute bon marche. Bon. Nous y sommes. Shimla, la retraite fraiche et luxueuse des anglais a l'epoque de l'empire des Inde. Le symbole du colonialisme victorien (puis de l'independance, lorsqu'enfin les indiens purent l'investir). Et maintenant, quelle est la suite? Nous avions pense nous poser et visiter un peu la ville avant de decoller pour Manali, afin de nous reposer vraiment et de jeter un oeil a l'endroit le plus ''britanise'' du pays.

Nous cherchons un bus pour rejoindre le ridge de Shimla, mais les nombreuses personnes que nous interrogeons semblent ne pas connaitre l'endroit. Finalement, nous apprenons que nos craintes etaient fondees : le ''pas cher'' n'existe pas a Shimla, un demi chowmine coute un euro et le terme ''guest house'' fait rigoler. Nous sentons que l'endroit n'est peut etre pas fait pour nous... Apres avoir quitte le terminal, nous suivons une route dans la foret, pleine de verdure, qui s'ouvre parfois pour laisser place a des vues magnifiques. C'est sur, c'est mignon! Nous rencontrons un homme bien sympa en achetant quelques biscuits (nous n'avons rien mange d'autre que quelques Pakoras, fais de pain de mie frit et fourre, depuis hier matin), qui nous invite a prendre un the avec lui. Sautant sur l'occasion, nous demandons confirmation de tout ce que nous avons entendu... Et il nous explique que oui, Shimla est plutot du genre station de montagne huppee, avec hotels hors de prix et grands restos. Quand nous demandons du cheap, il sourit en nous expliquant que nous ne trouverons rien dans nos tarifs ici... Flute tient. De plus, Shimla s'avere etre un regroupement de villages, eparpilles de partout, et qu'il faut rejoindre en jeep.

comme c'est trop victorien quand meme!
Nos esprits embrumes de fatigue tentent de raisonner : nous decidons de partir immediatement pour Manali, de toutes facons nous repasserons ici pour prendre un train vers le sud dans une semaine. Pour l'heure, nous n'avons vraiment pas la force de trainer nos carcasses et nos gros sacs dans les montagnes, nous voulons juste dormir, si possible plus d'une nuit d'affile... Au terminal, nous apprenons que le prochain bus pour Manali part a 20h. Raaaa... Et bien d'accord, nous attendrons, dans ce terminal qui sent le vomi. Nous envisageons bien un moment de profiter de la journee pour visiter, mais la vue des montagnes et des routes, des montees et des descentes, et surtout de la pluie qui se met a tomber, combinee a notre detresse physique, nous decourage.

La journee passe, nous nous occupons comme d'habitude en racontant des anneries, en preparant notre itineraire et en se gavant de samosas. Les singes qui zonent dans le terminal ajoutent un petit plus a l'ensemble, le gars qui leur court apres avec un pistolet tranquilisant aussi!

A 20h, nous embarquons sous une pluie battante, dans un bus... merveilleux. Les sieges s'inclinent, sont moelleux (oui, moelleux, avec de la vrai mousse dedans!), et les deux chauffeurs ont leur cabines persos a l'avant! Nous commencons a esperer... 10h de route nous separent de Manali, et nous les passerons a dormir comme des loirs. Pas de musique, un chauffeur patient et calme, des sieges a peu pres confortables, nous nageons dans le bonheur!

Autant dire que nous ne voyons pas grand chose de la route et que le trajet passe vite. Nous debarquons a 5h du matin a New Manali. Nous avons beaucoup entendu parle de Manali, nous avons beaucoup lu a propos de cette ville. Oasis de calme au milieu des montagnes, passage oblige de tous les backpackers et des hippies de tous les horizons. Nous attendons de voir, sceptiques, craignant la grosse station touristique, ayant definitivement arrete de considerer les ''on dit'' autrement que comme des ''on dit'' depuis 5 mois.

la vue au reveil...
Un chauffeur de taxi vient nous aborder (oui, aborder, gentillement et calmement!), pour nous proposer un plan guest. Il nous montre quelques photos de son etablissement, et bien que le bouzin paraisse bien sympa, il est evident qu'il n'entre pas dans notre categorie de logements pas chers. Nous expliquons au gus que nous ne pouvons pas mettre plus de 400 roupies dans une piaule, il appelle le proprio et nous annonce que c'est d'accord (nous apprendrons ensuite que la chambre en question coutait normalement 900 roupies la nuit...), mais nous invite a visiter les lieux avant de nous decider. Nous partons dans les hauteurs, pour rejoindre Old Manali, et decouvrir la guest house, perchee sur une colline. Douche chaude, vue imprenable sur deux cote, lit king-size, a deux pas de la route principale... Apres une rapide concertation, nous acceptons. C'est un peu plus cher que ce que nous avions prevu, mais d'un autre cote nous ne restons que quelques nuits, et la piaule est geniale!

...et la vue de la terrasse!
Nous dormons toute la journee, avant d'aller faire un tour a la nuit tombee. Et il s'avere que Manali a l'air tres sympa. Nous nous retrouvons en pleine 70's, il y a de la musique partout, des terrasses, plein de couleurs, les etrangers et les indiens se retrouvent tous ensembles, bref nous ne sommes vraiment pas decu du voyage. On va se plaire ici! Nous sommes loin de l'ambiance de Thamel a Kathmandu, la barriere touristique semble ne pas exister, la bonne entente et les sourires sont partout. Nous ne tardons pas a faire moult rencontres, indiens, allemands, israeliens, avec qui nous passons la soiree. Nous rentrons charges de plans balades a faire dans les environs, pour nous coucher, ravis. Pas des masses de photos a mettre, le temps est bien pourri. Nous en mettrons sur le prochain article.


Les deux derniers jours ont confirme tout ca (lorsque le soleil a fait son grand retour!) : Manali, c'est genial. Les habitants sont tres agreables, on s'y sent bien (exit l'impression ''porte feuille sur pattes''!), les amenagements sont bien integres, ca pullule de petits troquets et de petits magasins, le reaggea, le rock et la trance goa resonnent de partout, et le cadre... Nom d'un chou le cadre... Nous sommes dans une petite vallee encaissee au milieu des forets de sapins, par dela lesquelles se dressent les premiers sommets enneiges de l'Himalaya. Du vert, des cascades de partout, c'est formidable! Et il fait frais (je l'ai deja dit oui...)!!!

Nous devons avoir fait le tour. Notre programme des prochain jours est simple : manger, dormir, et crapahuter dans et autour de la ville, pour visiter temples et sites naturels. Nous avons deja quelques soirees de prevues avec les gens que nous avons rencontre, et nous comptons bien profiter du calme et de la fraicheur pour nous reposer un peu. Apres deux-trois jours, nous voulons rejoindre la Parbati Valley, a 4h de Manali, vallee dont on nous parle depuis que nous sommes arrives. Nos rencontres locales ont qualifie l'endroit de maniere allechante : ''si vous n'allez pas voir ca, ce n'est meme pas la peine de venir en Inde''... Nous attendons de voir avec impatience! Nous attendons d'ailleur les trois prochains mois avec impatience, etant donne qu'on nous sort ce genre de phrase a chaque fois qu'on nous parle d'un endroit en Inde!

Ensuite, nous devrions mettre le cap sur Armitsar, avant de rejoindre Shimla et de descendre vers le sud ouest pour rejoindre le Rajasthan. Les fantastiques histoires que nous avons entendu sur cette region nous permettent de moins apprehender la temperature de plus de 40 degres qui y reigne...

Nos derniers instants au Nepal furent mitiges : Kathmandu et la quete des visas indiens nous a pris trop de temps mais nous avons fait de belles rencontres (et notre blog est super classe a present!), la vieille cite de Bhaktapur a constitue sans doute le plus beau site historique que nous ayons vu au Nepal mais son prix nous a saigne, notre escapade dans la jungle a ete quelque peu gachee par l'omnipresence de militaires mais a ete calme, reposante et finalement plutot sympa. La gestion de la cagnotte (pour laquelle nous ne vous remercierons jamais assez!) nous a bien triture les meninges, mais le resultat valait toutes les peines du monde : Notre retour a Sarangkot a ete proprement genial, plein de chaleur et d'amitie. Et puis le voyage et l'arrivee en Inde... Fiou.

Et nous y sommes. Cette Inde dont tout le monde nous a tant parle. Ce pays insaisissable, incernable, dont on nous a dit tellement de bien, tellement de mal, sur lequel nous avons lu et entendu tellement de choses. Nous attaquons par le nord, c'est formidable, calme, chaleureux et frais, mais nous n'oublions pas que le reste du pays est tres different, et que nous risquons d'en prendre plein la figure a tous les niveaux, en bien comme en mal. Mais tout ceux que nous avons rencontre qui connaissent le pays et qui ont compris notre maniere de voyager et de penser nous ont dit que nous allions adorer. Ca va etre bien, nous en sommes persuade. Parfois difficile sans doute, mais nous sommes sur que la decouverte de la plus incroyable et complexe mosaique culturelle, sociale, religieuse et historique du monde va etre formidable. Baste la chaleur, le harcellement des touristes, les arnaques, nous ferons attention et essayerons de ne pas nous focaliser la dessus. L'Inde, nous allons la devorer a pleine dent.


Feri betaola Nepal...

Un petit mot sur le Nepal pour terminer. Nous y aurons fete nos 6 mois de vadrouille, nous y aurons passe plus de temps que dans tous les autres pays jusqu'a maintenant. Sans le probleme du prix des extensions de visas, et malgre notre impatience de decouvrir enfin la grande Inde, nous y serions volontier reste quelques mois de plus. Ce pays est fascinant, troublant.

Le tourisme inconsidere a eu des repercussions enormes et desastreuses, la barriere etranger-habitant est tres presente, et tres frustrante. Nous n'en voulons pas le moins du monde aux nepalais, nous en voulons a tous ces abrutis, friques ou pas, qui visitent le pays comme on visite un parc d'attraction pas cher, sans aucun interet pour les difficultes qu'il doit affronter, sans aucune consideration pour les habitants et leur culture.

Le resultat? Il fait peur : le nepali va probablement etre la premiere langue vernaculaire a disparaitre au profit d'un anglais fonctionnel. Lakeside a Pokhara brille de mille feux la nuit tandis que le reste de la ville est plonge dans les tenebres et meure a petit feu parce que cette route maudite draine tous les profits. Ca rapporte de l'argent au Nepal? Haha. A votre avis, sur les dizaines de palaces qui se dressent sur Lakeside, combien sont tenus par des nepalais?

Les anecdotes sont nombreuses... Par exemple, les paysans dans les montagnes subissent des pressions pour conserver les toits de chaumes sur leur maisons, qui font tant rever les trekkeurs, au lieu de les remplacer par des toits de taule. Le probleme? La paille est un nid a rats et a chenilles urticantes, elle prend l'eau pendant la mousson, elle moisi... Mais bon, les touristes trouvent ca tellement typique... Il y a des milliers d'histoire de ce genre. Apres ca, il ne faut pas s'etonner que les nepalais considerent le voyageur uniquement comme une source d'argent.

Mais nous avons creuse, nous avons cherche, malgre les paroles decourageantes qu'on nous a souvent servi, et nous avons trouve la bas des espaces, un peuple, un mode de vie et une culture formidables, dans lesquels nous nous sommes trouves. Nous voulons retourner dans beaucoup des pays que nous avons traverse, pour voir ce que nous avons rate ou pour visiter nos amis, mais pour la premiere fois, nous voulons retourner dans un pays pour y passer du temps, beaucoup de temps, pour des tonnes de raisons que nous avons deja evoque et que nous ne repeterons pas.

Parce que le Nepal tel que nous l'avons a l'esprit n'est pas mort, il est meme encore tres present, nous l'adorons, et au final il n'est pas si difficile a trouver. Pour combien de temps encore, nous ne savons pas.

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